Qui sont les acteurs en charge de la stérilisation des chats errants ?
Les communes : une responsabilité juridique
En France, la législation impose aux municipalités de gérer les populations de chats errants sur leur territoire. L’article L211-27 du Code rural précise que les maires peuvent capturer les chats errants en vue de leur stérilisation et de leur identification avant de les relâcher. Ce principe, souvent appelé "trappage-stérilisation-relâchage", est reconnu comme une solution éthique.
Mais, dans les faits, toutes les communes n’agissent pas avec la même diligence. Certaines disposent de conventions avec des associations de protection animale, tandis que d’autres manquent de moyens ou de volonté politique pour s’impliquer pleinement.
Les associations de protection animale : des acteurs de terrain
Face à l’inertie de certaines municipalités, des associations locales, souvent gérées par des bénévoles, prennent le relais. Ces structures organisent des campagnes de stérilisation, en collaboration avec des cliniques vétérinaires. Par exemple, dans la région de Nice, le collectif Chat Libre a permis la stérilisation de centaines de chats grâce au soutien financier des citoyens et au dévouement des bénévoles.
Bien que leur action soit déterminante, ces associations sont parfois débordées par l’ampleur du problème et les coûts financiers engendrés par les stérilisations.
Les citoyens : un rôle complémentaire
Les habitants jouent également un rôle clé. En signalant les colonies de chats errants aux autorités ou aux associations locales, ils permettent une meilleure prise en charge. Certains citoyens choisissent même de prendre en charge eux-mêmes la stérilisation de chats semi-errants qu’ils nourrissent, bien que cela reste à leurs frais.
Pour encourager cet engagement, certaines municipalités comme Marseille ou Toulouse proposent des aides financières, sous forme de bons de stérilisation délivrés par les vétérinaires partenaires.